WP4 – Les apports aux interfaces (fluviaux et atmosphériques)

Les flux de matières en suspension dans le Golfe du Lion varient d’une année à l’autre en fonction des conditions hydroclimatiques, principalement en raison des crues. Le Rhône, principal pourvoyeur de sédiments (>95%) vers la Méditerranée Nord-Occidentale, joue un rôle central. Le SNO MOOSE a donc mis en place un suivi sur plusieurs fleuves et rivières, incluant le Rhône et la Têt, en raison de leur importance historique et des séries de mesures disponibles. Ce suivi s’étend également à quatre autres fleuves côtiers (Hérault, Orb, Aude, Agly) pour améliorer la quantification des débits fluviaux dans le golfe du Lion. L’objectif est de collecter des données à long terme pour analyser les évolutions des flux, comprendre l’impact des pressions anthropiques et climatiques, et évaluer les effets sur les écosystèmes côtiers et marins. Le bassin méditerranéen, fortement influencé par les dépôts éoliens, est particulièrement sensible à l’urbanisation et à l’industrialisation côtière. Les apports atmosphériques, constitués de particules naturelles et anthropiques, jouent un rôle crucial dans la production biologique marine, mais peuvent aussi introduire des substances nocives. Le SNO MOOSE vise à maintenir un réseau d’observation pour différencier les apports anthropiques des apports naturels sahariens. Pour cela, il se concentre sur trois sites atmosphériques en France : Cap Ferrat, Frioul, et Cap Béar, choisis pour leur représentativité et leur couverture spatiale.